22 octobre, 2010 à 9h30 : La science n'est plus seule - Brian Monast

22 octobre, 2010 à 9h30 : La science n'est plus seule - Brian Monast

            Même en partant des postulats du matérialisme et du naturalisme, nous serions contraints d'admettre un dualisme épistémique dont ces pensées ne prennent habituellement pas la juste mesure. Toute connaissance est duelle, offrant un volet subjectif et objectif, chacun ayant son sens et sa valeur propres. Dans «La science n'est plus seule», Brian Monast nous présente des passages tirés des textes de certains physicalistes contemporains pour montrer que ces derniers ne peuvent eux-mêmes éviter une telle conclusion. Mais son propos aura surtout pour but d'expliquer pourquoi les approches naturalistes en général sont mal interprétées, autant par ceux qui y adhèrent que par ceux qui s'y opposent, et nous conduisent – pour cette raison seulement et pour autant qu'on fasse sienne ces approches – à saper notre sens du merveilleux et, en général, à nous rendre insensibles à la richesse de la vie.


            Sous la direction de Jean-Marc Narbonne, Brian Monast poursuit présentement à l'Université Laval des études doctorales en philosophie. Ses recherches ont pour but de démontrer que la pensée naturaliste n’aperçoit pas les conséquences éthiques auxquelles conduirait le dualisme épistémique, 
quoiqu’elle admette ce dualisme, des conséquences qui seraient fort semblables à celles que l’on pourrait vouloir tirer d’un dualisme ontologique.


            Les personnes intéressées pourront consulter avec intérêt les textes ou les extraits suivants d'Eddington, Fichte, Jackson, Ruyer et Searle : Brian Monast poursuit présentement, à l'Université Laval, des études doctorales en philosophie qui ont pour but de démontrer que, même en partant des postulats du matérialisme et du naturalisme, nous sommes contraints d'admettre un dualisme épistémique dont ces pensées ne prennent habituellement pas la juste mesure. Toute connaissance est duelle, offrant un volet subjectif et objectif, chacun ayant son sens et sa valeur propres.

 

Bibliographie : 

 

EDDINGTON, Arthur S. (1928), The Nature of the Physical World (Cambridge University Press), chap. XI-XV.

FICHTE, J.-G. (1806), Initiation à la vie bienheureuse (trad. par Max Rouché, Aubier, 1944), 2e, 3e & 4e conférences.

JACKSON, Frank (1982), «Epiphenomenal Qualia», Philosophical Quaterly, vol. 32, p. 127-136.

RUYER, Raymond (1937), La conscience et le corps (P.U.F.), p. 1 - 14.

SEARLE, John R. (1992), La redécouverte de l'esprit (trad. par Claudine Tiercelin, Gallimard), chap. IV & V.